mardi 19 août 2014


COMMENTAIRES CENSURES SUR LE SITE AGORAVOX, 



(2 commentaires)




COMMENTAIRE 1 (article 1)


Avec cet article nous avons droit au triptyque gagnant de la manipulation idéologique du féminisme radical qui a désormais infesté les médias et les plus hautes sphères du pouvoir : victimisation, détournements sémantiques et manipulations statistiques...

1 / La victimisation :

Ainsi, avec le féminisme radical et comme dans toute idéologie totalitaire en ascension, il faut tout d’abord débusquer une victime à libérer. Une victime à libérer pour pouvoir y construire, tout autour et à son profit, au profit du féminisme radical, son idéologie.
Pour le féminisme radical, on s’en doute, la victime, c’est la femme.
Avec le féminisme radical, c’est dit une fois pour toute : la seule domination qui s’exerce depuis la nuit des temps et en tous lieux de la terre, c’est la domination des genres, la domination de l’homme sur la femme. Exit les autres dominations, (racisme, domination économique). Ces dominations ne sont que la déclinaison de la domination ultime : la domination patriarcale. Cette domination que nos députés de gauche et de droite, politiquement correct et risque électoral obligent, ont décidé de traquer à l’infini, sans fond et sans fin. Il faut se le dire une fois pour toute, pour les radicales, toutes les différences qui signaient depuis la nuit des temps le masculin et le féminin, ces différences fondamentales qui structuraient l’organisation de toutes les sociétés sans exception.... ne sont que l’expression de la domination du masculin sur le féminin.
La différence la plus honnie étant la différence de la construction du désir. Il s’agit donc de féminiser le désir masculin...

Ainsi la loi, une de plus, sur la prostitution...

Débutons par un argument très indécent..., il ne viendrait à aucune radicale l’idée de penser que, à part elles, certaines femmes pensent. Pensent notamment à profiter, en quelques efforts rapides de l’argent qu’un mâle dominant de chez Renault aura mis plusieurs jours de labeurs et de contorsions sous les voitures, à réunir... L’argent.. Ce détail très mesquin aux yeux d’une féministe radicale et aux yeux de la population qui, d’ailleurs, n’en parle jamais... l’argent du client, ce grand oublié de l’histoire... 
 
Donc les femmes sont victimes...


2 / La manipulation sémantique : la femme vend son corps !

L’avantage avec les réalités, c’est qu’on peut les manipuler à loisir. Il suffit d’oser.... Les féministes radicales osent tout. C’est d’ailleurs à ça qu’on les reconnaît.
Ainsi, c’est dit partout, la prostituée VEND son corps... 
Vieux comme le langage, le détournement sémantique fait partie du kit minimal de toute nouvelle idéologie en action. 1984 nous en avait donné une version amusante, : ’La paix, c’est la guerre’, ’L’’amour, c’est la haine’... Depuis l’avènement du féminisme radical et à l’instar d’expression dignes de roman à l’eau de rose, ’La prostitution, c’est la VENTE’. La vente du corps des femmes... Plus, c’est gros, plus ça passe... et c’est passé... l’expression a désormais envahi, telle un virus, le domaine public... la prostitution... c’est la vente...
Alors chère auteure, à moins qu’après les réformes incessantes du code pénal et du code de la famille opérées par les radicales, il ne soit proposé une refonte drastique du code du commerce, permettez-moi de vous rappeler quelques notion juridiques de base sur la vente qui, comme chacun ne le sait pas, emporte trois droits essentiels :
l’usus, le fructus et l’abusus...
Droits qui me paraissent assez incompatibles avec ce que je sais de la prostitution :
  • l’usus, permettrait au client d’user de la prostituée en permanence et sans limite de durée..., la belle affaire...,
  • le fructus qui, bingo, lui permettrait non seulement de recouvrer son argent mais en plus, d’exiger un retour permanent sur investissement..
  • l’abusus autoriserait le client, après l’avoir fouettée et tailladée, de tuer, en toute impunité, la prostituée, voire, de la revendre en tout ou partie...
Non décidément, vous ne pouvez pas dire, sans ridicule, que la prostitution, c’est la location qui exige une restitution à temps et en bon état de la chose et évidemment de la vente .. 

3 / la manipulation statistique :

Aussi, après une telle préparation d’artillerie idéologique, statistique (avec les soi disant 90 % de prostitutées contraintes, alors qu'on le voit bien dans l'article comme dans tout le discours radical qu'en fait de contrainte, il s'agit d'une analyse taillée sur mesure de la contrainte (aucune femme ne saurait dire oui librement à une telle horreur)) et sémantique, pas étonnant de voir s’abattre sur une population hébétée de culpabilité, une kyrielle de textes législatifs destinés, comme toujours, à rendre meilleure l’humanité. Des textes tels que la récente loi ’renforçant la lutte contre le système prostitutionnel’, en somme, la pénalisation des clients.

On ne pourra donc, qu’applaudir à une loi qui :

a - offrira aux socialistes, tous les outils idéologiques et budgéraires pour transformer une filière d’immigration clandestine en filière massive d’immigration légale dans un pays qui ne veut pas en entendre parler puisqu’il est prévu de donner à toute prostituée un titre de séjour (là, soudain leur parole compte). Voilà qui soulagera l’OFPRA.
b - favorisera le développement massif de nouveaux réseaux destinés à vendre au pays et aux clientes intéressées, l’obtention automatique d'un titre de séjour,
c - permettra d’illustrer encore un peu plus cet adage, au profit des femmes : ’Face, je gagne. Pile, tu perds’, puisqu’avec la dépénalisation du racolage passif, les prostituées, à leur bon vouloir, pourront en toute tranquillité détruire la qualité de vie de nombreux quartiers, ce que la loi actuelle, et contrairement à vos affirmations trompeuses, avait permis d’endiguer...
d - permettra à la police et ses affidés (ministère de l’intérieur, entreprises...) de reconstituer ses fichiers de personnalités masculines à ne surtout pas déférer pour mieux les faire chanter... la réhabilitation totale de l’homosexualité ayant quelque peu dégarni leur base de donnée et la pédophilie étant un moyen assez limité...
d - permettra, comme dans tout ordre moral qui se respecte, de stigmatiser, pénaliser et surtout transformer tous ces clients-violeurs, toute honte bue et mandoline offerte, en thuriféraires de l’amour courtois, cette version asexuée, affadie et infantile du désir sexuel...

En réalité et on s’en doutait, la contradiction n’est qu’apparente. le but de cette législation n’est en rien la correction d’une prétendue inégalité entre hommes et femmes... Non le but réel, est l’imposition, sous couvert d’égalité, d’une idéologie en action : le féminisme radical et, sa déclinaison et agenda caché : la théorie du genre, c’est à dire, la destruction de toutes les identités, et particulièrement de l’identité masculine...

La destruction de cette identité, passe inévitablement par la destruction, la pénalisation de toute forme de désir masculin. S'attaquer aux culottes, des culottes par construction toujours susceptibles d'être en faute de par leur soumission à la pulsion, est l'arme idéale, sous couvert de bonnes intentions, de tous les totalitarismes : quoi de mieux que surveiller des culottes que leurs propriétaires soumis à la pulsion, ne peuvent toujours contrôler... Le meilleur moyen de les mettre à tout moment et au bon vouloir des idéologues au pouvoir, en faute perpétuelle et éternelle... On a déjà connu ça, seul les arguments de façade changent.
 
Dites moi quelles culottes vous surveillez et pénalisez … et je vous dirais qui détient le pouvoir... ça c’est vrai depuis la nuit des temps...



COMMENTAIRE 2 (article 2) 


A César Castique,

Merci pour votre citation.
A propos de votre réflexion à l'auteur :

'Comme vous ne tenez aucun compte des observations argumentées qui vous sont adressées, je n’ajouterai rien...'.

Je vous trouve bien optimiste... : comment pouvez vous imaginer que l'on convainc, avec des arguments rationnels, une idéologue comme c'est le cas en l'espèce. Face à une idéologie comme l'est le féminisme radical - un féminisme assimilable à l'islam radical ou au christianisme intégriste et présenté sous le vocable chatoyant de féminisme pour rassurer... - on n'argumente pas, on le combat. Tout comme le féminisme radical a décidé, vous, en tant qu'homme, de détruire votre masculinité par la multiplication infinie de lois exclusivement orientées contre les hommes (violence conjugale, droit de la sexualité (viol), droit de la famille (transmission, divorce, droit et devoirs sur les enfants, discriminations positives infinies, débats parlementaires fondés sur des chiffres faux et dénigrant systématiquement les hommes...).

En effet si la semaine dernière nous avions eu droit, à l'instar de ce qui se dit dans les médias, à notre dose de manipulations victimaire, sémantique et statistique, cette semaine, outre le caractère très déplaisant de l'iconographie (une cours de maternelle), nous avons droit à notre dose de manipulation juridique et philosophique...

1 / la manipulation juridique :

En fait de manipulation, il s'agit plutôt d'un gloubi-glouba . Un gloubi-glouba juridique qu'il est inutile de déconstruire point par point, tant l'auteure ne comprend pas ce qu'elle écrit. Problème, toute sa théorie, pompée sur des sites féministes radicaux ou sur des rapports parlementaires (ce qui revient au même, mais elle ne le sait pas) est basée sur la notion de vente du corps des femmes... (prostitution = vente = esclavage...).

Alors quelques rappels juridiques à l'auteur :

a / La prostitution ne fait l'objet d'aucune définition juridique légale stable : devant la complexité d'une telle notion, il faut s'en référer à une définition, à géométrie variable, réalisée, au petit bonheur et en fonction de l'air du temps, par la jurisprudence.

b / Par contre, il est de jurisprudence constante (décisions des tribunaux) que la prostitution n'est pas un contrat de vente du corps humain ce qui n'aurait aucun sens (notamment pour le fameux proxénète qui verraient toutes ses prostituées lui échapper, ou être, en toute impunité trucidées) mais un contrat de fourniture de services, au même titre qu'un masseur kinésithérapeute, un comédien, un danseur et j'en passe.
N'emportant aucun transfert de propriété, la prestation de prostitution échappe, par construction, au droit de la vente ce qui, bonne nouvelle, nous permet d'échapper à l'ensemble de l'analyse juridique poussive de l'article assimilant vente et prostitution.
Ainsi et au lieu de se référer à une jurisprudence à laquelle l'auteure n'a rien compris (Cassation, com., 27 avril 1981) - jurisprudence qui concerne probablement (on n'a pas le lien) une analyse de la cause contractuelle et non de la légalité de la prostitution – l'auteure ferait mieux de s'appuyer sur la jurisprudence constante en la matière telle que rappelée notamment par la CJCE : 'Dès lors, la prostitution constitue une prestation de services rémunérée qui, ainsi qu'il ressort du point 33 du présent arrêt...'. CJCE 20 novembre 2001, Aff. C-268/99).


2 / la manipulation philosophique et politique :

Dans une société ou tout le discours philosophique est fondé sur le libre arbitre, donc sur le consentement, les féministes radicales, ont bien compris qu'il fallait déconstruire, au profit des seules femmes il va de soit, la notion de consentement.
Là, c'est plus inquiétant car à force de répétition dans les médias, ce discours commence à avoir sa traduction juridique notamment en droit pénal. On assiste en effet dans les textes et la jurisprudence a l'élargissement à l'infini de la notion de viol où l'insécurité juridique est, désormais, devenue la norme pour les hommes avec, notamment, la mise en place des notions, subjectives et à géométrie variable, de contrainte économique et de contrainte morale... et de viol conjugal...

Là et comme c'est sans fin, on assiste avec cet article à l'émergence d'une nouvelle restriction au consentement apparent de la femme : la contrainte amoureuse : ainsi toute relation sexuelle qui ne serait pas le fruit d'un sentiment amoureux et respectueux, doit être susceptible et à tout moment être requalifiée en viol.

La nouvelle norme du consentement en matière de relation sexuelle, et comment sans étonner, les bases idéologiques sont communes, sera donc et encore plus une notion infiniment subjective que seule la femme, dans son for intérieur pourra avaliser ou, tout compte fait et toute réflexion faite, contester à discrétion...